Les conséquences de l’ostéoporose

L’ostéoporose cause plus de 80 % des fractures osseuses chez les personnes de 50 ans et plus. Plus d’une femme sur quatre et un homme sur trois ayant subi une fracture de la hanche décéderont en l’espace d’une année. La hanche fait partie des sites les plus courants de fractures ostéoporotiques.

Plutôt que de se casser, comme le feraient les os du bras, les vertèbres peuvent être comprimées de la même façon que s’aplatit un gobelet en papier sur lequel on a marché. Les fractures par tassement de la colonne peuvent s’accompagner de douleurs, mais dans de nombreux cas, les fractures de ce type passent inaperçues.

Les fractures de la colonne vertébrale attribuables à l’ostéoporose peuvent provoquer de la douleur et une déformation, appelée cyphose, qui peut s’aggraver avec le temps.

La cyphose est une courbure évidente de la partie supérieure de la colonne vertébrale donnant un aspect bossu. Les patients atteints de cyphose présentent une posture courbée pouvant occasionner de l’embarras et des problèmes d’estime de soi, les laissant insatisfaits de leur apparence physique. La cyphose peut provoquer des maux de dos, des difficultés à marcher et à respirer.

De nombreux patients victimes d’une fracture sont confrontés à divers changements dans leur mode de vie. Au cours de la première année suivant une fracture de la hanche, les patients sont moins susceptibles de quitter la maison et plus susceptibles de signaler des symptômes importants analogues à la dépression.

Vingt pour cent des patients ayant subi une fracture de la hanche ont déclaré se sentir déprimés et désespérés presque tous les jours au cours de leur première année de récupération.

Le TSPT (trouble de stress post-traumatique) est un trouble qui peut se développer lorsque certaines personnes vivent un événement choquant, effrayant ou dangereux. La peur fait naturellement partie de la réponse du corps au traumatisme, mais pour certains, les premiers symptômes ne disparaissent pas après le traumatisme.

Des études ont montré que de nombreux patients hospitalisés après une chute présentent des symptômes de stress post-traumatique importants tels qu’un engourdissement, un évitement et une reviviscence.

Les patients ayant subi une fracture de la hanche sont plus susceptibles de déclarer avoir été empêchés de pratiquer leur activité préférée en raison de leur état de santé jusqu’à deux ans après leur fracture initiale. Des études suggèrent également que les patients qui signalent des symptômes de type dépressif obtiennent de mauvais résultats au cours du processus de guérison.

Il est important d’encourager les patients ayant subi une fracture à rester en contact avec leurs groupes sociaux, leur famille et leurs amis pour contribuer à leur rétablissement.

Les personnes ayant subi une fracture de la hanche présentent souvent une perte d’autonomie et seulement 44 % des patients sortant de l’hôpital rentrent chez eux, le reste des patients étant transférés dans un autre hôpital, un centre de réadaptation ou un établissement de soins de longue durée.

Les patients qui subissent une fracture de la hanche sont également moins susceptibles de conduire une voiture et de quitter leur domicile un an après la fracture.

En 2011, les fractures ostéoporotiques ont entraîné près de 1,5 million de jours de travail perdus pour les patients canadiens et plus de 400 000 jours de travail perdus pour les soignants de ces patients.

Le fardeau financier lié à une fracture peut varier, mais de nombreuses personnes doivent apporter des changements coûteux à leur mode de vie. En tout, 85 % des patients ayant subi une fracture nécessitent des soins à domicile et 90 % des patients nécessitant des soins de longue durée ont besoin d’un appareil de mobilité, ce qui coûte plus de 100 millions de dollars.